
JE
T’ÉCRIS AU MILIEU
D’UN BEL
ORAGE
D'après Correspondance (1944-1959) par Albert Camus et Maria Casarès © Editions Gallimard
Production Théâtre du Nouveau Monde
en collaboration avec La Messe Basse, 2023
Synopsis
« Avant toi, hors de toi, je n'adhérais à rien. Avec toi, j'ai accepté plus de choses. J'ai appris à vivre. C'est pour cela qu'il s'est toujours mêlé à mon amour une gratitude immense. »
- Albert Camus, à Maria Casarès
Le 6 juin 1944, les forces alliées débarquent en Normandie et Maria Casarès dans la vie d’Albert Camus. La comédienne en est encore à ses débuts, arrivée d’Espagne huit ans plus tôt avec ses parents fuyant la dictature. Camus, marié et père de deux enfants, impliqué dans la Résistance, est déjà au cœur des lettres françaises, avec la publication deux ans plus tôt de L’étranger et du Mythe de Sisyphe. Il vient d’engager Maria pour créer le rôle de Martha dans Le malentendu. Mais dans leur relation, c’est elle qui, avec son exigence d’une vie indépendante, mène la danse. Leur passion durera quinze ans, traversant les tumultes politiques de l’après-guerre, la frénésie intellectuelle des années chaudes de Saint-Germain-des-Prés, leurs angoisses créatrices et les aléas du quotidien. Puis, le 4 janvier 1960, Camus meurt dans un accident de voiture. Ne reste que la stupeur de la mort. Et 865 lettres d’amour.
Ces lettres, Dany Boudreault, poète ardent et dramaturge audacieux, s’en est emparé, prenant une phrase ici, un paragraphe là, pour recréer la fulgurance et la hauteur de vue de cet amour d’exception où, par « un certain degré de chaleur mutuelle, les cœurs fondent ensemble dans quelque chose qui n’a plus de nom ».
À la mise en scène, l’attentif et novateur Maxime Carbonneau, complice de longue date de Dany Boudreault, fait son entrée au TNM. La magnifique Anne Dorval interprète l’électrisante complexité de Maria Casarès alors que l’admirable auteur et comédien Steve Gagnon porte la parole d’Albert Camus.
— Le spectacle-lecture a été créé au Festival international de la littérature (FIL) à Montréal en 2021 sous le regard juste et critique de Macha Limonchik —
Photos et vidéo
Critiques
L’une des grandes forces de cette pièce est de parvenir à nous faire oublier Casarès et Camus pour laisser toute la place à Maria et Albert, deux êtres de chair qui s’exposent à l’autre dans toute leur vulnérabilité.
[Stéphanie Morin, La Presse]
Anne Dorval et Steve Gagnon incarnent Maria Casarès et Albert Camus avec une intensité remarquable, rendant vivants des personnages complexes et habités. Dorval insuffle à Casarès une fougue teintée de vulnérabilité, exprimant avec une rare sensibilité l’ardeur d’une femme indépendante, marquée par l’exil et le besoin de réconfort.
[Malika Alaoui, Atuvu.ca]
Le tout fonctionne de la manière la plus élégante, la plus cohérente, la plus humaine qui soit, grâce à une mise en scène signée Maxime Carbonneau. Tout est bien orchestré et donne un résultat solide et spectaculaire qui nous captive du début à la fin.
[Micheline Rouette, BP Arts Média]
Équipe
Idéation et adaptation
Dany Boudreault
Mise en scène
Maxime Carbonneau
Assistance à la mise en scène
Stéphanie Capistran-Lalonde
Décor
Max-Otto Fauteux
Costumes
Marie Chantale Vaillancourt
Éclairage
Julie Basse
Musique originale
Antoine Bédard
Vidéo
Jérémie Battaglia
Mouvement
Marilyn Daoust
Accessoires
Julie Measroch
Maquillages et coiffure
Justine Denoncourt‑Bélanger
Perruques
Denis Parent — L'Échevelée